Après de belles expériences en Renault Kangoo et en sac à dos, Camille et Thomas ont eu un déclic. Pourquoi ne pas partir vivre sur les routes ? Désireux de garder un minimum de confort, leur choix c’est porté sur Léon, un Peugeot J5 Hymer de 1988 !
Hello ! Nous sommes Camille et Thomas, un couple de voyageur ordinaire à la recherche d’extraordinaire ! Thomas habitait l’arrière-pays niçois et moi (Camille), Lille. On s’est rencontrés il y a plus de 5 ans. À l’époque Thomas terminait sa dernière année d’infirmier à Lille et moi, mes études de droit.
Je suis aujourd’hui gestionnaire dans l’immobilier et Thomas, infirmier à la retraite, est photographe. On remercie toujours ce bar miteux roubaisien de nous avoir présenté !
Vivre en van, ou du moins, l’idée de vivre en van est quelque chose qu’on a toujours eu en tête, bien avant de se connaître. On a d’abord commencé par des road-trip en Kangoo, puis nous sommes partis en Asie du Sud-est en sac à dos. En rentrant, ça nous a fait tilt ! On garde de merveilleux souvenirs de ces mois passés, mais les meilleurs restent ceux où nous étions à moto, presque seuls au monde, sans itinéraire, sans obligation : Libre ! Être autonome nous manquait, la question du van est vite arrivée.
Depuis, j’ai l’impression que voyager en van est un équilibre parfait. Notre équilibre parfait. Une aventure où la découverte et la rencontre sont possibles à chaque instant, une aventure où on ne dépend pas d’infrastructures, une aventure où tout devient possible… Comme prendre goût au minimalisme et au temps dont nous disposons et commencer à transformer ce voyage en mode de vie ?
Notre réflexion s’est faite en 4 étapes : la nature de notre projet, la question du budget, notre disponibilité et la question du confort. Le projet de voyage ne nécessitait pas un 4×4. Notre budget (-10.000€ achat du véhicule + réparations/aménagement compris) ne nous permettait pas d’acheter du neuf, ni un fourgon aménagé. Puis, le fait d’être peu disponible (car à l’époque nous travaillions beaucoup pour avoir le plus d’économie possible) et notre besoin d’un véhicule qui serait aussi pratique l’été comme l’hiver, par temps de pluie ou par soleil, nous a amené aux camping-cars.
Une fois le cliché du camping-car dépassé, on a opté pour un modèle qui esthétiquement nous plaisait. On ne voulait pas de capucine mais un bel espace de vie et le lit au-dessus du poste de pilote. Nous sommes tombés sur les Hymer… Coup de cœur. Les modèles Peugeot et Mercedes sont qui plus est connus pour être très résistants dans le temps. Pour une question de budget, nous avons opté pour un vieux modèle Peugeot J5 Hymer de 1988. Depuis, nous ne regrettons rien ! Léon passe partout et nous emmène sur toutes les routes !
Ce qui est pratique avec ce Peugeot J5 Hymer, c’est que tout est pensé au millimètre. Toute l’installation se veut pratique et ergonomique. Nous n’avons eu qu’à ajouter des panneaux solaires, à faire une isolation phonique du moteur, refaire quelques joints et à rafraîchir l’intérieur à notre goût ! (Changement de la moquette pour du parquet au sol, changement des rideaux, ajout de deux trois accessoires de rangement).
Nous aurions pu tout aménager en quelques semaines mais nous n’étions pas pressés.
Sans hésiter :
Nous sommes partis avec des économies en poche ! La vie sur les routes ne nous coûte pas grand-chose (Environ 600€ / mois par personne tout compris – assurance, forfait, abonnement, essence, repas etc…) alors jusqu’ici tout va bien. Mais parce que la vie en van nous a permis plus que jamais de nous accomplir et de se développer personnellement, nous avons récemment lancer notre entreprise de création de contenu !
Notre but est d’aider, sublimer des marques et projets qui ont du sens au fil des pays et des paysages qui nous traversons. Nous avons eu la chance de travailler avec Respire, Saola Shoes ou encore 24 Bottles !
Je crois qu’on peut officiellement dire qu’on travaille sur les routes ?
Nous sommes adeptes du slow travel (surtout depuis que nous travaillions) mais nous avons tout de même fait pas mal de chemin. Du Maroc, en passant par le Portugal, une partie de la France, la Slovénie, la Croatie, le Monténégro, la Grèce, la Turquie et depuis quelques semaines, l’Écosse !
La Turquie reste l’un de nos de coups de cœur à tous points de vue ! Une diversité des paysages extraordinaire, une gentillesse et une douceur locale touchante, sans oublier une culture et une gastronomie dont on parle encore aujourd’hui !
Depuis près d’un an et demi, on peut dire qu’on y vit à plein temps. Léon, notre Peugeot J5 Hymer est à ce jour devenu notre repère, notre base, notre maison. Même pendant le confinement, alors que nous étions accueillis chez une famille roumaine (avec chambre et salle de bain), on se retrouvait toujours dans Léon pour boire un café, travailler sur nos projets et même parfois, pour faire une sieste ou un peu de sport !
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En presque un an et demi de voyage, nous avons fait deux campings. Le reste du temps, nous ne faisons que du camping sauvage, c’est pour nous tout ce qui motive une aventure en van ! Un bivouac au bord d’une crique en Grèce, au pied des montagnes marocaines, au lever de soleil dans la Cappadoce en Turquie.
Nous optons pour le camping que lorsqu’il a une utilité particulière ; au Maroc, parce qu’il faisait très chaud et que nous voulions profiter d’une piscine au pied des dunes de Merzouga (Coût = 6€) et le deuxième, au Monténégro où nous avons fait quelques lessives (Coût = 15€).
Oui ! C’est aussi pour cela qu’on a choisi un Peugeot J5 Hymer ; pour sa salle de bain ! Comme à la maison, nous avons une douche fixée au mur (180L de réserve d’eau propre), un lavabo et des toilettes chimiques. Mais par souci d’autonomie et d’écologie, nous faisons le choix de ne pas y mettre de produits chimiques.
Comme pour la salle de bain, la cuisine de notre camping-car ressemble en tous points à la petite cuisine que nous avions dans notre ancien appartement. Deux plaques au gaz, une hotte et on a même investi dans un petit four !
C’était nécessaire car nous cuisinons beaucoup et très varié ! Même si nous faisons attention à notre budget, il est hors de question pour nous de manger des pâtes tous les jours ! Nous préférons réduire d’autres dépenses et réinjecter cet argent gagné dans les produits que nous achetons !
Parfois on se pose la question et très sincèrement, on ne changerait de modèle pour rien au monde. Avec un peu plus de budget, on craquerait peut-être pour un modèle Mercedes un petit peu plus récent avec direction assistée (ce que Léon n’a pas !)
Ce voyage nous permet de vivre quelque chose de nouveau. Et comme chaque chose nouvelle, elle nous oblige à sortir d’une façon ou d’une autre de notre zone de confort, de nous découvrir, de mûrir parfois et de prendre conscience de ce qu’on veut et de ce qu’on ne veut pas, de ce qu’on aime et de ce qu’on n’aime pas. Cette dernière prise de conscience est certainement due au fait que vivre en van, coupés de notre ancienne routine citadine, nous permet d’avoir du temps pour nous, pour réfléchir. Nous sommes certainement en train de vivre l’une de nos plus belles expériences, celle en tous cas qui nous apprend beaucoup.
Bien sûr comme dans tout, la vanlife a ses inconvénients. Outre de vider la cassette des chiottes, j’en vois un principal : les amitiés liées au fil des routes qui nous manquent ! Si vous vous apprêtez à prendre la route bientôt, ne vous inquiétez pas, des rencontres, vous en ferez ! Mais choisir ce mode de vie nomade c’est aussi accepter de se dire au revoir sans vraiment savoir quand on se retrouvera. Le plus vite possible j’espère.
L’humain est bizarre. Finalement, il veut toujours ce qu’il n’a pas. Étant devenus nomades, un peu de sédentarisation peut nous manquer parfois. S’installer quelque part, créer des liens sur le long terme. Bon, et puis j’avoue que quand on a accès à une « vraie » douche, nos yeux pétillent ah ah !
Prenez le temps de vous laisser aller et de rester dans des endroits ou auprès des personnes qui vous font du bien. Tant pis si vous ne voyez pas telle ou telle montagne, tant pis si vous ne faîtes pas telle ou telle randonnée. Le plus important n’est pas toujours écrit dans un blog ou dans un guide. Vous en apprendrez beaucoup plus sur vous-même et sur les autres. Ne considérez pas le temps comme de l’ennui, faîtes de ce temps quelque chose d’utile. Découvrez-vous, apprenez à danser, à coudre, à cuisiner, remettez vos passions oubliées dans le cadre. Qui à l’âge adulte a autant de temps pour faire et entreprendre presque tout ce qu’il veut ? Pas grand monde alors profitez-en !
Oui, et sincèrement quand le match est là, ces amitiés sont je pense des amitiés pour la vie. Ou du moins, qu’il faut chérir.
À la fin de l’été, nous partirons pour la Norvège, ce pays qu’il y a trois ans nous avions fait sans aucune expérience à bord d’un Kangoo utilitaire et d’un petit réchaud ! Cette fois, nous partons équipés pour le froid à la recherche d’aurores boréales ! Si la situation sanitaire nous le permet, nous aimerions ensuite prendre une direction plus à l’est… direction l’Iran ?